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TORONTO – Au Canada, la plupart des femmes sont pénalisées par la couverture prévue par l’assurance-emploi (AE), révèle une étude du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).

L’écart entre l’admissibilité des hommes et des femmes à l’AE est considérable : en 2004, 40 pour cent des hommes sans emploi recevaient des prestations d’AE, alors que ce taux ne s’établissait qu’à 32 pour cent chez les femmes dans la même situation.

« En fait, deux femmes sur trois qui sont sur le marché du travail et qui cotisent à l’AE ne reçoivent aucune prestation lorsqu’elles perdent leur emploi », de déclarer Monica Townson, associée en recherche du CCPA et coauteure, avec Kevin Hayes, de l’étude Les femmes et le programme d’assurance-emploi.

L’étude montre que, pour la plupart des femmes, la probablement de recevoir un jour des prestations d’assurance-emploi est faible. La principale raison : le programme ne reconnaît pas que les femmes, comparativement aux hommes, ont différentes habitudes de travail rémunéré du fait de leurs responsabilités familiales.

« La majorité des femmes ne peuvent travailler de longues heures, même lorsqu’elles occupent des emplois à temps plein », de dire Townson.

« Les femmes qui ont fait partie durant des années à la population active rémunérée ne sont pas admissibles à des prestations d’AE à moins d’avoir occupé un emploi au cours des 52 dernières semaines. Et si elles quittent un emploi pour s’occuper de leur famille, elles ne sont tout simplement plus admissibles à l’AE. »

L’étude révèle qu’un certain nombre de changements apportés à l’AE en 1996 ont contribué à accroître l’écart entre la couverture des hommes et des femmes par l’AE, quoique ce sont les heures/semaines de travail exigées pour être admissibles qui constituent le plus grand obstacle à l’obtention de prestations par les femmes.

Les auteures recommandent que le gouvernement fédéral fixe à 360 heures le nouveau chiffre magique pour l’admissibilité à l’AE. Ainsi, les travailleurs et les travailleuses pourraient être admissibles à des prestations s’ils ont travaillé 360 heures au cours de 12 mois ou s’ils ont travaillé en moyenne 360 heures par année au cours de trois des cinq années précédant leur demande de prestations d’AE. La nouvelle règle du « 360 heures » s’appliquerait aux travailleurs et travailleuses demandant des prestations dans toutes les catégories : régulières, pour travail partagé, de maternité, parentales, de maladie, de compassion et de formation.

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