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TORONTO – Les 10 % de Canadiens et de Canadiennes les plus riches créent une plus grande empreinte écologique – dans une proportion considérable de 66 % – que le ménage moyen au Canada, révèle une nouvelle étude du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).
Sous le titre Size Matters : Canada’s Ecological Footprint, By Income, le document est la première étude canadienne à faire le lien entre les tendances nationales en matière de revenu et de consommation, d’une part, et le phénomène du réchauffement planétaire, d’autre part.
« Si nous regardons d’où viennent les réperzcussions de l’activité humaine sur l’environnement, nous constatons que la taille a une véritable importance », dit Hugh Mackenzie, associé en recherche du CCPA. « Les Canadiens et les Canadiennes jouissant d’un revenu plus élevé créent une plus grande empreinte écologique que le reste de la population. »
Voici des conclusions de cette étude :
- Les 10 % de ménages canadiens les plus riches créent une empreinte écologique de 12,4 hectares par habitant; c’est près de deux fois et demie plus que les 10 % les plus pauvres.
- Si l’étendue de l’empreinte écologique d’une personne s’accroît à mesure que s’élève le revenu du ménage, le bond réel de cet indicateur s’observe chez les 10 % les plus riches dans la population. Sur le plan des répercussions sur l’environnement, il y a réellement les riches et le reste d’entre nous.
- L’empreinte des 60 % de ménages canadiens les moins riches est inférieure à la moyenne nationale, mais même les Canadiens et les Canadiennes ayant le revenu le plus bas créent une empreinte qui l’emporte plusieurs fois sur la moyenne correspondante dans des pays moins prospères que le nôtre.
« Les Canadiens et les Canadiennes partagent tous la responsabilité du réchauffement planétaire », indique le coauteur Rick Smith, directeur général d’Environmental Defence. « La population plus riche laisse néanmoins une empreinte par trop étendue, et on devrait s’attendre à ce qu’elle apporte une contribution disproportionnée à l’atténuation des répercussions sur l’environnement. »
Mackenzie signale que l’étude livre des leçons aux décideurs : « Il est sûr que l’incidence écologique a étroitement à voir avec le revenu. Les politiques régissant les émissions de gaz à effet de serre devraient tenir compte de cette réalité, sinon elles risquent d’être moins efficaces et inéquitables pour les Canadiens et les Canadiennes des basses et moyennes couches de la société. »
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