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OTTAWA – La récession en cours frappe le Canada plus durement et plus rapidement que tout ralentissement antérieur et les Canadiens sont plus exposés à la ruine financière qu’ils l’ont été depuis les années 30, affirme-t-on dans un rapport publié par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).
Exposed: Revealing Truths About Canada’s Recession analyse les 13 ralentissements précédents de l’économie et dégage deux signes troublants : aucune récession depuis la Crise de 1929 n’a frappé aussi fort et les Canadiens sont plus vulnérables que jamais depuis les années 40 à cause du faible niveau d’épargne, de l’endettement élevé des ménages et d’un filet de sécurité social affaibli.
« La récession mondiale a peut être frappé le Canada plus tard, mais le ralentissement de l’économie le frappe avec une force sans précédent dans l’histoire de l’économie d’après-guerre », affirme Armine Yalnizyan, économiste principal du CCPA et auteur du rapport.
Le rapport signale que le recul du PIB du Canada et les statistiques sur les pertes d’emploi se sont manifestés beaucoup plus rapidement qu’au cours de toute récession antérieure. On lance aussi un avertissement découlant des deux dernières récessions importantes – au début des années 80 et 90 – qui ont entraîné des pertes d’emploi majeures et prolongées.
« La perte de 387 000 emplois à temps plein jusqu’à maintenant pourrait très bien constituer la pointe de l’iceberg seulement, affirme Yalnizyan. Si l’on en juge d’après les récessions antérieures, d’autres emplois pourraient disparaître. Il a fallu au Canada quatre ans pour recréer les emplois à temps plein perdus au cours de la récession des années 80 et sept ans pour se remettre des pertes d’emplois causées par la récession des années 90. Le rétablissement pourrait prendre des années. »
Les Canadiens sont plus vulnérables à la ruine financière qu’au cours de toute récession depuis la Crise de 1929. On constate dans le rapport que le Canada a maintenant le régime d’assurance-chômage le plus faible depuis les années 40, que les taux d’épargne personnelle sont faibles comparativement à ceux des années 30 et que l’endettement des ménages atteignait un niveau sans précédent même avant le début de la récession.
On recommande dans le rapport d’améliorer les prestations de chômage étant donné que six Canadiens en chômage sur 10 n’en touchent pas. Au cours de la dernière récession, deux chômeurs seulement sur 10 n’avaient pas de protection du revenu.
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