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OTTAWA — La moyenne des frais de scolarité et des frais obligatoires des étudiants du premier cycle dans les universités canadiennes augmentera de presque 13 % au cours des quatre prochaines années pour passer de 6 610 $ cet automne à un total estimé à 7 437 $ en 2016‑2017, selon une étude dévoilée aujourd’hui par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).
L’étude analyse les tendances des frais de scolarité et des frais obligatoires au Canada depuis 1990, projette les frais pour chaque province au cours des quatre prochaines années et classe les provinces selon le caractère abordable des études pour les familles à revenu médian et à faible revenu en se basant sur un indice du coût de l’apprentissage.
« La moyenne des frais de scolarité et des frais obligatoires au Canada a triplé depuis 1990, même si l’on tient compte de l’inflation », déclare Erika Shaker, co‑auteure de l’étude et directrice du projet du CCPA sur l’éducation. « Il ne faut donc pas s’étonner que le public s’inquiète de plus en plus de l’endettement des étudiants, de l’incertitude qui entoure l’économie et l’emploi et des répercussions à long terme sur les étudiants et les membres de leur famille ».
Selon l’étude, l’Ontario est la province où les frais de scolarité et autres seront des plus élevés et passeront de 8 403 $ cet automne à un total estimé à 9 517 $ en 2016‑2017. Terre-Neuve‑et-Labrador demeure la province où les frais obligatoires sont les plus bas à 2 872 $ cet automne. Ces frais devraient passer à un total estimé à 2 886 $ en 2016‑2017.
L’indice du coût de l’apprentissage utilisé dans l’étude démontre clairement que les gouvernements provinciaux jouent un rôle important en assurant que les études universitaires sont plus – ou moins – abordables pour les familles à revenu médian et à faible revenu, particulièrement au moment où l’endettement des ménages atteint un sommet record et où les revenus stagnent depuis plus de deux décennies.
« Terre-Neuve‑et-Labrador constitue la province la plus abordable pour faire des études universitaires, autant pour les familles à revenu médian que pour celles qui ont un faible revenu. Le Nouveau-Brunswick est la moins abordable pour les familles à revenu médian et l’Alberta, la moins abordable pour celles qui ont un faible revenu », déclare David Macdonald, économiste principal, au CCPA et co‑auteur de l’étude.
Des gouvernements provinciaux réagissent aux préoccupations soulevées par le caractère abordable des études en adoptant, à l’intention des étudiants de la province, des mesures d’aide dirigées, non universelles, ciblées et à la pièce comme les crédits d’impôt, le plafonnement de l’endettement et les subventions ou bourses d’études. Ces mesures ont une incidence sur le caractère abordable des études dans la province, mais elles créent une situation où les seuls étudiants qui quittent la province pour faire des études supérieures sont ceux qui en ont les moyens.
« À cause du nombre croissant d’exceptions et de conditions d’admissibilité à l’aide financière, les étudiants et les membres de leur famille ont beaucoup plus de difficulté à s’y retrouver dans le système et les comparaisons entre provinces sont plus difficiles à établir, déclare Mme Shaker. Si elles consacraient plutôt leur argent à des réductions générales des frais, les provinces rendraient le système plus équitable, plus prévisible, et il serait plus facile de s’y retrouver. »
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