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OTTAWA – Pendant les consultations que mène le gouvernement fédéral sur le Partenariat transpacifique (PTP), une nouvelle étude du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) remet en question les immenses avantages commerciaux que le PTP est censé représenter pour le Canada.
L’étude conclut que l’abolition des tarifs selon le PTP creuserait probablement encore davantage le déficit commercial avec la région car la franchise de droits s’appliquerait à une plus grande proportion des importations du Canada (7,2 %) en provenance des pays du PTP que de ses exportations (3,2 %) vers ces pays.
« Il est grossièrement exagéré de dire que le PTP ouvre au Canada un nouvel accès aux pays riverains du Pacifique lorsque 97 % des exportations canadiennes entrent déjà en franchise de droits dans les économies du PTP », dit John Jacobs, chercheur en commerce et investissement (Université Carleton) et auteur de Le PTP et l’impact de l’élimination des tarifs sur le commerce canadien.
Parmi les principales conclusions :
- Le commerce entre le Canada et le PTP est déséquilibré : 90 % des 25 principales exportations du Canada sont des produits primaires (cuivre, semences, porc, charbon et bois d’œuvre), tandis que 93 % de ses 25 principales importations sont des produits de fabrication plus avancée (automobiles, pièces d’automobile, transmissions, téléphones et machines à imprimer).
- Le PTP pourrait porter préjudice aux industries de haute technologie du Canada : Les importations japonaises de produits de haute technologie jouiraient d’une réduction des tarifs canadiens, tandis que les exportateurs canadiens n’auraient pas d’avantages correspondants puisque le Japon n’applique pas de douane sur les importations de biens de fabrication avancée.
- Le PTP effriterait considérablement la capacité d’appuyer activement le développement des secteurs stratégiques, et pourrait contrecarrer l’engagement du gouvernement Trudeau de diversifier l’économie canadienne.
- Les impacts indirects de l’abaissement des tarifs pourraient faire en sorte que les exportations canadiennes vers les États-Unis, qui sont actuellement en franchise de droits en vertu de l’ALENA, perdraient de leur compétitivité par rapport aux importations américaines à tarif réduit en provenance de pays du PTP où les coûts de production sont faibles.
« L’impact le plus durable du PTP, s’il est ratifié, pourrait bien être d’accroître la dépendance du Canada à l’égard des exportations de ressources premières ou semi-transformées, et de contribuer au recul relatif des exportations et des emplois dans le secteur manufacturier », d’ajouter John Jacobs.
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