Chute de 24 % des tarifs pour les enfants d’âge scolaire à St. John’s; tarifs élevés à Toronto et peu de changement dans les autres villes ontariennes.
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OTTAWA – Les frais de garde d’enfants demeurent inabordables dans la plupart des villes au Canada, selon une nouvelle étude intitulé En évolution: Les frais de garde d’enfants au Canada en 2019 publiée aujourd’hui par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), qui met à jour le classement des villes, soit de la plus chère à la moins chère, en ce qui concerne le coût des services de garde au Canada.
Les initiatives stratégiques font sans contredit une différence. Divers ordres de gouvernement ont mis à l’essai différentes mesures pour réduire les frais de garde, dont certaines plus efficaces que d’autres. Toutefois, en grande partie, ces mesures n’atteignent pas l’objectif de fournir à un nombre substantiel de familles l’accès à des services de garde viables, abordables et de bonne qualité.
« Les familles paient plus de 10 000 $ par année une place poupon dans 78 % des villes étudiées, dit David Macdonald, coauteur du rapport et économiste principal au CCPA. Manifestement, on peut faire beaucoup mieux pour ce qui est de l’abordabilité des services de garde au pays ».
L’étude, la sixième d’une série, brosse le portrait annuel des frais de garde médians que doivent payer les parents dans 37 villes au Canada pour faire garder à temps plein leurs poupons, leurs bambins ou leurs enfants d’âge préscolaire dans un service de garde à l’enfance agréé. Le relevé des tarifs a été fait en octobre 2019. L’ajout de neuf nouvelles villes nous permet pour une première fois dans ce sondage de fournir des données sur les frais de garde dans toutes les provinces et tous les territoires.
« L’effet des diverses mesures déployées par les gouvernements commence à se refléter dans nos données sur les frais de garde. Notre rapport, une fois de plus cette année, démontre que dans l’offensive pour réduire les frais de garde exorbitants, ce sont les politiques publiques — et non les forces du marché — qui comptent », conclut Macdonald.
Parmi les constats principaux de l’étude :
- Les tarifs pour poupons demeurent le plus élevés dans le sud de l’Ontario. Toronto trône au sommet de la liste à 1 774 $/mois ou 21 288 $/an, suivi des villes de Markham, Vaughan, Oakville, Mississauga, Kitchener et Richmond Hill;
- Les places destinées aux enfants d’âge préscolaire, les plus nombreuses, coûtent le plus cher à Iqaluit au Nunavut (1 213 $/mois), suivi de près par Toronto et Oakville. En dehors de l’Ontario, c’est à Calgary que les frais de garde pour enfants d’âge préscolaire sont le plus élevés (1 075 $/mois).
- D’importantes initiatives stratégiques mises en œuvre à Terre-Neuve-et-Labrador, en Ontario, en Colombie-Britannique et en Alberta depuis 2017 ont donné des résultats variés.
- Peu importe le groupe d’âge, les frais de garde demeurent le moins élevés dans les villes québécoises, là où les tarifs sont fixés à 179 $ à l’échelle provinciale pour tous les groupes d’âge.
- En 2019, Terre-Neuve-et-Labrador s’est officiellement jointe au groupe de provinces (Québec, Manitoba et Île-du-Prince-Édouard) qui fixent les frais de garde à l’échelle provinciale. De sorte que les tarifs pour la garde d’enfants d’âge préscolaire à St. John’s ont chuté de 24 % depuis 2017, la plus importante réduction, toutes villes confondues, pour ce groupe d’âge. Les tarifs à Windsor et à Hamilton en Ontario ont également chuté de plus de 10 %.
- Les réductions de frais de garde en Colombie-Britannique ont permis de maintenir les tarifs aux seuils de 2017, mais elles ne les ont pas réduits substantiellement pour les enfants âgés de plus de trois ans.
« Les frais de garde au Canada sont le plus bas lorsqu’en vertu d’une politique publique, le gouvernement subventionne substantiellement le fonctionnement des services de garde et fixe leurs tarifs, ajoute Martha Friendly, coautrice du rapport et directrice générale du Childcare Resource and Research Unit. Il est également important de souligner que certains facteurs, comme la réglementation des tarifs, le financement public et le fait que les services de garde sont à but lucratif, influencent beaucoup le montant que doivent payer les parents et à quel point les services sont abordables. Nous avons des données qui indiquent ce qui est efficace. Le temps est venu d’agir plus intensément au Canada ».
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