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Ottawa—Tout juste après la pause du dîner de la première journée de travail officielle de l’année, les PDG les mieux rémunérés du Canada ont encaissé ce que la majorité de la population canadienne prendra l’année 2014 tout entière à empocher, indique le rapport annuel du Centre canadien sur les politiques alternatives (CCPA) sur la rémunération des chefs d’entreprise.
Le rapport, Une journée de travail bien remplie? La rémunération des PDG au Canada par l’économiste et chercheur associé du CCPA Hugh Mackenzie, analyse la rémunération des 100 PDG les mieux payés au Canada en 2012 et constate qu’ils gagnent en moyenne 7,96 millions$, un montant exorbitant contraste violemment avec le revenu moyen des Canadiens et Canadiennes: 46 634$.
«Alors que la plupart des Canadiens et Canadiennes reviennent de la pause du dîner de leur première journée de travail officielle de l’année (à 13h11 le 2 janvier), la moyenne des 100 PDG les mieux rémunérés aura déjà encaissé ce que la moyenne canadienne gagne en une année complète», explique Mackenzie.
Voici les principaux constats du rapport sur la rémunération des chefs d’entreprise du Canada en 2012:
- La rémunération des 100 PDG les mieux payés au Canada continue de grimper en flèche, avec des revenus 171 fois plus élevés que le salaire moyen au Canada, un écart en hausse par rapport à 1998 où leurs revenus étaient 105 plus élevés que le salaire moyen.
- Un nouveau PDG trône au sommet du classement: E. Hunter Harrison, PDG du Canadien Pacifique, était le chef d’entreprise le mieux rémunéré au pays en 2012, engrangeant 49,1 millions$ en 2012.
- Le dernier au classement des 100 PDG les mieux payés a néanmoins empoché 3,85 millions$.
- Il n’y a que trois femmes parmi les 100 PDG les mieux payés au Canada.
- L’octroi d’actions et d’options est un important instrument de rémunération des chefs d’entreprises. Pour 78 des 100 mieux payés au Canada, l’attribution d’actions a constitué une part de la rémunération. Le même nombre a bénéficié d’options d’achat d’actions.
- En 2012, l’octroi d’actions était évalué à 2,87 millions$ en moyenne tandis que l’attribution d’options était évaluée à 2,17 millions$ en moyenne.
«Les actionnaires, les médias et la société civile examinent de près la rémunération globale des chefs d’entreprise et font des pressions pour qu’elle cesse de frôler l’indécence. Il n’y a pas de relation claire entre la rémunération des PDG et leur rendement économique, mesuré de quelque façon que ce soit, explique Mackenzie. Par contre, cette rémunération démesurée résiste incroyablement bien, au Canada comme ailleurs, à la pression qu’impose l’intérêt qu’elle suscite.»
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