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Montréal – Médecins canadiens pour le régime public (MCRP) en collaboration avec le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) rendent publique aujourd’hui Pourquoi attendre ? Des solutions publiques aux listes d’attente en chirurgie, la version française de Why Wait ? Public Solutions to Cure Waitlists.

Cette étude démontre comment les listes d’attente en chirurgie peuvent être considérablement réduites à l’échelle du pays lorsque les initiatives qui ont cours dans le système public sont soutenues par les gouvernements, en y affectant les ressources et l’encadrement nécessaires.

Plusieurs projets audacieux réalisés en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et en Ontario ont permis d’éliminer les délais d’attente déraisonnables pour les chirurgies du genou, de la hanche, de la cataracte et autres procédures. Ces initiatives sont décrites dans ce document. Dr Michael Rachlis, un des co-auteurs de l’étude, présente ces expériences canadiennes à un important colloque qui se tient aujourd’hui à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont de Montréal et qui porte sur les meilleures solutions publiques capables d’améliorer l’accès aux soins de santé.

Parmi les projets qui ont remporté un vif succès, le Dr Rachlis souligne le Hip and Knee Replacement Project en Alberta, le Wait Time Strategy en Ontario et plusieurs initiatives en C.-B., notamment la Joint Replacement Access Clinic (JRAC) à l’hôpital Lions Gate de North Vancouver. La plupart de ces projets, ne relevant souvent que du bon sens, n’ont pas nécessité d’investissements massifs.

Dans un cas, c’est même sans ressources additionnelles qu’il a pu se réaliser. Le projet de l’Hôpital Lions Gate a regroupé les listes d’attente de chirurgies en une seule liste commune, il a mis sur pied un service centralisé pour allouer les dates de chirurgie, coordonner l’enchaînement de tous les soins pré- et post-opératoires requis pour que les interventions soient réalisées à temps et avec succès. Le temps d’attente pour la première consultation chirurgicale est passé de près d’un an à entre deux et quatre semaines.

Ce projet met en lumière deux changements à apporter pour régler le problème des listes d’attente :

  • L’introduction du travail en équipe. Lorsque les chirurgiens passent d’une pratique solo à une pratique collective et interdisciplinaire, les patients sont mieux préparés pour les chirurgies, les opérations ont moins de chance d’être annulées, les salles d’opération fonctionnent plus efficacement et les séjours à l’hôpital sont plus courts. Ces initiatives font un meilleur usage des compétences d’autres médecins (dont ceux de première ligne), des infirmières et d’autres professionnels de la santé, à toutes les étapes du processus.
  • La gestion proactive des listes d’attente. La responsabilité des listes d’attente doit passer des chirurgiens individuels aux groupes de chirurgiens, des hôpitaux aux autorités régionales, pour que les patients puissent avoir accès au premier chirurgien disponible. Cette pratique, toutefois, ne doit pas remettre en cause l’une des forces du système canadien de soins de santé, à savoir le droit de choisir son médecin. Il est ainsi possible de réduire certains coûts à l’échelle du système, notamment du matériel et des prothèses, tout en maintenant les meilleurs standards de pratique.

« Les Canadiens n’ont pas besoin de garanties superficielles en matière de temps d’attente », explique le Dr Rachlis. « Nous avons surtout besoin d’une stratégie qui aide les établissements de santé et les provinces à mettre en oeuvre le type d’innovations décrites dans cette étude. Les garanties de temps d’attente du gouvernement fédéral ne fournissent pas le leadership nécessaire et ouvrent la porte à la sous-traitance de soins dans le secteur privé à but lucratif avec des fonds publics », ajoute-t-il.

« Des changement dans la culture des milieux de soins sont nécessaires pour résoudre le problème des délais d’attente », ajoute la Dre Danielle Martin, présente à la conférence de presse, présidente de Médecins canadiens pour le régime public et médecin de famille à Toronto et dans le nord de l’Ontario. « Il manque de collaboration dans le système, pas de compétition, qu’on retrouverait dans un marché de soins de santé privés qui ne pourrait vivre qu’aux dépens du réseau public en y drainant ses ressources humaines », a-t-elle renchérit.

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BC Office
National Office

Project:

Issues:

Health, health care system, pharmacare

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