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OTTAWA—Une décennie d’excédents budgétaires fédéraux pourrait prendre fin si un ralentissement économique se matérialise en 2008, selon un document technique de l”Alternative budgétaire pour le gouvernement fédéral, publié aujourd’hui par le Centre canadien de politiques alternatives.
D’après cette étude, intitulé How Resilient is the Federal Budget to an Economic Downturn? , la Mise à jour économique et financière du gouvernement fédéral, qui prévoit des excédents à perte de vue, ne tient pas pleinement compte de la possibilité très réelle d’un fléchissement économique. L’étude, qui met à l’épreuve les chiffres du gouvernement, révèle que le ralentissement n’aurait pas à être important pour que le budget redevienne déficitaire.
Bien que l’économie canadienne soit restée vigoureuse jusqu’à maintenant malgré l’évolution défavorable de l’économie américaine, les décideurs doivent se préparer aux éventuels effets de contagion à la baisse associés à la crise de l’immobilier et au resserrement du crédit dans les marchés financiers—ce qui signifie de se préparer à un déficit au besoin, selon l’étude.
« Le gouvernement fédéral peut et devrait afficher un déficit si l’économie ralentit », affirme l’économiste principal du CCPA, Marc Lee, auteur du document technique. « Le plus grand danger, c’est que le gouvernement fédéral réagisse en coupant dans les dépenses afin de maintenir l’équilibre budgétaire, une mesure qui ne ferait qu’aggraver le fléchissement. »
L’étude modélise quatre scénarios de ralentissement et de récession économique, chacun étant successivement pire que le précédent. Dans le scénario le plus pessimiste, le déficit fédéral s’élève à plus de six milliards de dollars en 2008–2009 et atteint près de 13 milliards de dollars en 2009–2010. Toutefois, même dans le scénario le moins pessimiste, les excédents disparaissent en 2008–2009, et le budget accuse un déficit de deux milliards de dollars en 2009–2010.
« Avec d’éventuelles élections à l’horizon, tous les partis fédéraux doivent clairement faire connaître au public leurs intentions en ce qui a trait à la fiscalité, aux dépenses et aux déficits », ajoute M. Lee.
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