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OTTAWA – Un projet de loi controversé qui vise à modifier le régime de réglementation des grains du Canada menace la sécurité et la qualité des grains, affirme-t-on dans une étude dévoilée aujourd’hui par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).
Selon le rapport, le projet de loi C-13 oublie les leçons apprises au sujet des dangers que pose la réduction des inspections publiques. Le projet de loi éliminerait l’inspection gouvernementale indépendante du grain livré aux principaux silos du Canada et laisserait les sociétés céréalières libres d’organiser leurs propres inspections.
« Exclure le grain contenant des produits antiparasitaires, du verre, des excréments de ravageurs et d’autres contaminants dangereux du système de grain alimentaire du Canada, c’est une responsabilité trop importante pour la confier aux sociétés céréalières », affirme Scott Sinclair, chercheur principal du CCPA. « Il faut des inspecteurs qui ont suivi une formation, qui sont indépendants des sociétés céréalières qu’ils surveillent et qui rendent compte au public. »
Le projet de loi mettrait aussi fin à un programme établi de sécurité du revenu pour les agriculteurs qui leur garantit d’être payés pour le grain qu’ils livrent, ce qui accroîtra le risque de pertes financières catastrophiques pour les agriculteurs quand l’acheteur ne peut ou ne veut pas payer le grain livré.
« Dans cette période de ralentissement de l’économie mondiale et comme il n’y a aucune solution de rechange pratique en place, le gouvernement démolit un pilier clé de la stabilité financière pour les céréaliculteurs du Canada », affirme Jim Grieshaber-Otto, attaché de recherche du CCPA.
Si elles sont mises en œuvre, ces mesures et d’autres propositions controversées du gouvernement :
• terniraient la réputation du blé canadien et réduiraient sa compétitivité sur les marchés internationaux;
• réduiraient le surprix que les producteurs canadiens touchent maintenant pour un produit qui se démarque;
• accroîtraient le risque de problèmes liés à la salubrité des aliments;
• augmenteraient le pouvoir des énormes multinationales céréalières des États-Unis au détriment des producteurs canadiens.
« La destruction du système actuel des grains du Canada est évitable, affirme M. Sinclair. S’ils conjuguent leurs efforts, les partis d’opposition au Parlement peuvent œuvrer dans l’intérêt public pour protéger et améliorer cette réussite stratégique et réglementaire remarquable. »
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