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OTTAWA — Le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) a dévoilé aujourd’hui une nouvelle étude qui révèle les villes où les garderies sont les plus abordables et les moins abordables au Canada.

Cette étude, la troisième d’une série lancée en 2014, présente un instantané annuel des frais moyens de garderie payés par les parents pour les nourrissons, les tout-petits et les enfants d’âge préscolaire dans les 28 villes canadiennes les plus grandes. L’étude révèle que les listes d’attente sont courantes pour les services de garde réglementés, qui coûtent plus cher qu’il y a deux ans, les frais grimpant en moyenne de plus de 8 % depuis 2014 — ce qui représente trois fois le taux d’inflation.

« Le coût élevé des services de garde à l’enfance n’étonnera pas beaucoup de parents, mais ce qui est le plus frappant, c’est que dans beaucoup de villes, les frais ont grimpé beaucoup plus rapidement que l’inflation depuis 2014 », affirme David Macdonald, économiste principal du CCPA. « L’augmentation peut obliger les parents à payer 1 000 $ de plus par année par enfant qu’il y a deux ans à peine. »

Voici quelques constatations tirées de l’étude :

  • C’est à Toronto que les frais sont les plus élevés pour les nourrissons (1 649 $ par mois), les tout-petits (1 375 $ par mois) et les enfants d’âge préscolaire (1 150 $ par mois). Kitchener, Calgary, Vaughan, Markham, Ottawa, Mississauga et London suivent de près, les frais mensuels pour les enfants d’âge préscolaire y atteignant presque 1 000 $ par mois.
  • Une famille à revenu moyen à Toronto qui a un nourrisson et un tout-petit paierait 36 000 $ par année en services de garde réglementés — c’est plus que les frais de scolarité à l’université.
  • Les villes du Québec affichent toujours les frais les plus bas dans toutes les catégories d’âge (164 $ par mois à Montréal et 179 $ par mois à Gatineau, Laval, Longueuil et Québec). C’est à Gatineau, Laval, Longueuil et Québec que les frais ont augmenté le plus : ils ont grimpé de 18 % depuis 2014.
  • Les listes d’attente sont courantes dans le cas des soins offerts par des centres, presque toutes les villes sondées signalant qu’au moins 70 % des centres en tiennent une.
  • Presque la moitié des centres de Vancouver exigent des frais pour les listes d’attente, tout comme le tiers de ceux de Richmond. L’Ontario a interdit cette pratique en septembre.
  • En dépit des subventions visant à compenser les frais pour les personnes à faible revenu, les dépenses directes demeurent élevées dans beaucoup de villes. À Saskatoon et Calgary, les dépenses directes atteignent presque 500 $ par mois pour un enfant d’âge préscolaire. L’Ontario a affiché les frais directs les moins élevés pour une famille type admissible aux subventions, soit 90 $ par mois.

« Les frais des services de garde à l’enfance varient de façon prévisible d’un bout à l’autre du Canada en fonction des politiques de la province. Ils sont les plus bas dans les provinces qui les fixent et les plus élevés dans les villes où règnent les forces du marché », a affirmé Martha Friendly, directrice générale de la Childcare Resource and Research Unit. « L’effet que la politique a sur l’abordabilité constitue un résultat clair de cette recherche pendant que le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires cherchent à instaurer un cadre national pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants. »

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