L’écart de croissance du Canada à son plus haut niveau en 30 ans

La majorité des familles travaillent plus et gagnent moins
March 1, 2007

TORONTO – Les familles canadiennes travaillent plus, cependant la plupart – 80 % d’entre elles – ne bénéficient que d’un plus faible pourcentage de l’économie croissante du Canada, si l’on se fie aux résultats d’une étude réalisée par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).

L’étude constate que l’écart de revenu entre les riches et les pauvres au Canada ne cesse de s’agrandir, surtout parce que la plus grande partie de la croissance économique du Canada profite aux 10 % des familles les plus riches, et non à la majorité, c’est-à-dire aux 80 % des familles qui touchent moins de 100 000 $ par année.

Selon Armine Yalnizyan, chercheur au CCPA et auteur de l’étude, « l’écart au Canada s’agrandit à un moment où les familles canadiennes respectent toutes les règles en travaillant plus fort et en contribuant à une économie en pleine croissance – mais la plupart n’en retirent aucun avantage ».

L’étude, intitulée The Rich and the Rest of Us: The Changing Face of Canada’s Growing Gap, examine les gains et les revenus après impôt des familles canadiennes qui ont des enfants de moins de 18 ans, par comparaison à ceux des familles à la fin des années 70 et au début des années 2000. Voici ce que l’étude révèle :

  • L’écart de revenu au Canada s’agrandit : En 2004, 10 % des plus riches familles touchaient 82 fois plus de revenus que la tranche de 10 % des familles les plus pauvres – c’est presque trois fois le ratio de 1976, alors que leur revenu était 31 fois plus élevé. Après le passage de l’impôt, l’écart atteint son plus haut niveau en 30 ans.
  • La moitié inférieure est laissée pour compte : Entre 1976 et 1979, la seconde moitié des familles touchait 27 % de tous les revenus. Entre 2001 et 2004, ce pourcentage était descendu à 20,5 %, même si les familles travaillaient davantage. Jusqu’à 80 % des familles ont perdu du terrain ou sont demeurées au même point par rapport à la génération précédente, tant au niveau des gains que du revenu après impôt. Les plus pauvres d’entre elles ont subi une diminution du revenu réel.
  • Il ne suffit pas de travailler : Toutes les familles, sauf les 10 % plus riches, travaillent un plus grand nombre de semaines et d’heures au sein de la population active rémunérée (en moyenne 200 heures de plus depuis 1996), cependant seules les 10 % des plus riches familles ont connu une augmentation importante (+30 %) de leur revenu.

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Information : Trish Hennessy, directrice du projet Growing Gap du CCPA, t (416) 263-9896.

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