Une nouvelle étude examine les négociations de libre-échange des Amériques qui se déroulent derrière les fortifications de la ville de Québec

March 29, 2001

(Ottawa)–Le Centre canadien de politiques alternatives a émis un nouveau rapport aujourd’hui, qui jette de la lumière sur la Zone de libre-échange des Amériques. En l’absence d’une ébauche publique du texte de la ZLEA, le rapport intitulé À l’intérieur de la forteresse : les enjeux des négociations sur la ZLEA fournit une carte routière exhaustive des enjeux dont il sera question au Sommet des Amériques à Québec.

´ Ce rapport rassemble de l’information sur les négociations qui provient de plusieurs sources différentes afin d’informer la population sur ce qui se trame derrière les portes closes ª, d’affirmer l’auteur du rapport Marc Lee. ´ Le secret qui entoure les documents de la ZLEA ainsi que le périmètre de sécurité très renforcé du Sommet de Québec contre-disent les déclarations en faveur de la démocratie que font les dirigeants et les ministres du commerce ª.

Ce rapport fournit de l’information de base sur la progression du projet de ZLEA et sur ce qui pourrait en advenir. Le rapport conclut qu’un accord de ZLEA n’est d’aucune façon une chose sûre, en raison d’une multitude de conflits internes au sein des pays négociateurs, sans compter l’opposition grandissante venant d’un large éventail de groupes concernés dans toute l’hémisphère.

De manière générale, le rapport trouve que le Canada a peu à gagner avec la ZLEA. Le commerce entre le Canada et l’Amérique Latine est minime, représentant bien moins de 1 % des exportations canadiennes, en comparaison de 86 % dans le cas des États-Unis. Toutefois, le rapport note le fait que le Canada a beaucoup à perdre d’un accord complété, et que le gouvernement canadien n’a pas encore pris position sur des questions d’intérêt public.

L’auteur du rapport note que le Canada n’a pas présenté de position officielle sur l’investissement, les services, la propriété intellectuelle et le règlement des différends. De plus, le Canada est étrangement silencieux au sujet de domaines qui font l’objet d’attaques de la part des États-Unis, comme la viabilité des sociétés d’État, les offices de commercialisation des produits agricoles et les sociétés commerciales d’État comme la Commission canadienne du blé.

´ Le gouvernement fédéral s’applaudit pour avoir joué un rôle de leader dans la ZLEA, ajoute Lee.  Mais il s’éloigne cyniquement des enjeux les plus litigieux et controversés qui préoccupent le public. ª